ça va couter très cher : Le monde de l’infrastructure et de l’énergie est en plein Bull market !

Trois chiffres qui donnent la mesure :
• 100 G€ d’investissements à engager dans le réseau électrique français d’ici 2040, soit un rythme annuel à tripler

• 9,2 GW d’éolien en mer lancés en appels d’offres dès 2025, cap sur 45 GW en 2050

• 54 G€ mobilisés par France 2030, dont la moitié pour la décarbonation et l’industrie verte Consulat de France à Houston

• Et la file d’attente biométhane atteint 972 projets / 14,7 TWh/an fin 2024 Sans parler du nouveau nucléaire qui démarre!

Pour autant la maturité du domaine a peu évolué depuis longtemps et est source de grandes difficultés!
• La Cour des comptes européenne observe encore +47 % de surcoût et 11 ans de retard sur les mégaprojets de transport transfrontaliers

• McKinsey rappelle que l’infrastructure reste l’un des secteurs les moins équipés en pratiques avancées, loin derrière l’automobile ou l’aéronautique

• EY pointe de son côté une dépendance persistante aux processus manuels et aux tableurs pour piloter des milliards d’euros d’actifs

Etant impliqué dans ces projets et dans l’industrie « Produit » voici cinq bonnes pratiques à transposer sans attendre, donc, pour éviter des pertes colossales!

1️⃣ Ingénierie système
Capturer toutes les exigences (fonctionnelles, réglementaires, carbone) dans un référentiel unique et traçable. Le modèle fonctionnel valide la cohérence avant même le premier terrassement et réduit drastiquement les retouches tardives.

2️⃣ Convergence technique pilotée
Rythmer le projet par des jalons physiques où études, achats et terrain doivent se rejoindre à ± x %. Ces points de passage de convergence technique, qui peuvent être pilotés en obeya, donnent une ligne de mire claire à la direction comme aux équipes étude et chantier.

3️⃣ Jumeau numérique et tableaux de bord temps réel
Un même flux de données alimente planning, coûts, carbone et risques. Plus de double saisie : la direction obtient des KPI fiables en un clic dans son tableau de bord, et les dérives sont visibles avant qu’elles ne deviennent critiques.

4️⃣ Gestion rigoureuse des modifications et de la configuration
Chaque changement passe par un « Change Control Board ». On élimine ainsi les évolutions “fantômes” qui explosent le périmètre et les délais. Et on maitrise la décision d’évolution ou non.

5️⃣ Planification 4D (maquette + planning)
La liaison BIM-planning permet de simuler collisions, accès et contraintes ressources. Les scénarios “what-if” révèlent jusqu’à 10 % de durée chantier compressible, tout en renforçant sécurité et co-activité.

Passer de l’ère des « basics » à celle de la maîtrise projet industrielle n’est plus un luxe : c’est la condition pour livrer dans les temps, au coût prévu…